Propositions du Professeur d’Astrophysique neurobiologique du centre d’études d'Irkhoust Archibald Trotskov de Nosferatine relatives a l’exploration de la convergence des Alephs cosmiques et cérébraux

Proposition 1
 Il y a identité de la structure de l’univers et du cortex cérébral. Le macrocosme et le microcosme sont des miroirs qui se reflètent à l’infini.

 Proposition 2
La matière observable de l’univers - c’est-à-dire la matière émettant ou renvoyant la lumière -ne correspond qu’à un dixième de la matière totale de la matière existant dans l’univers. En conséquence, les neuf dixièmes de la matière de l’univers est une matière noire, qui n’émet, ni ne renvoie de lumière, et qui donc n’est pas observable.

 Proposition 3
La quantité de connexions neuronales attribuables à l’activité de la conscience ne correspond qu’à un dixième des connexions neuronales totales attribuables à un cerveau humain fonctionnant normalement. En conséquence, les neuf dixièmes des connexions neuronales du cerveau humain sont inconscientes, et donc, soustraites à la connaissance de la conscience.

Proposition 4
 L’activité de l’inconscient est perceptible aux hommes lors des phénomènes du rêve, de la folie, de l’hypnose, et des troubles de la mémoire (amnésie rétro et antérogrades ; hypermnésie précédant une situation vécue de mort imminente), qui correspondent à un relâchement du champ gravitationnel de la conscience.

Proposition 5
L’activité de la matière noire est décelable à travers l’existence des trous noirs, qui correspondent aux régions de l’espace-temps à l’intérieur desquelles le champ gravitationnel est si intense qu’il empêche toute matière et tout rayonnement de s’échapper. Cette matière noire est un témoin des origines de l’univers.

Proposition 6
En vertu de l’identité du microcosme et du macrocosme, il existe un endroit dans le cortex cérébral où se trouve localisé un trou noir, siège de l’inconscient, comme les trous noirs cosmiques sont les lieux de l’inconscient de l’univers. Cet endroit se situe dans la zone sub-boréale de l’hypothalamus, au centre du circuit de Papez.

Proposition 7
Les trous noirs cosmiques sont des courbures d’espace-temps autour desquelles l’attraction gravitationnelle atteint la vitesse de la lumière (300.000 Km/s). La zone limite après laquelle l’attraction gravitationnelle dépasse la vitesse de la lumière, et forme un trou noir, se nomme sphère (ou rayon, ou horizon, ou cercle magique) de Schwarzschild. Autour de la vitesse de la lumière, l’espace devient infini pour le temps, et inversement. Si l’on y parvenait, en une fraction de seconde pourraient être franchis des espaces intersidéraux ; un déplacement d’un millimètre pourrait entraîner des dizaines de milliers d’années dans le passé ou dans le futur. Les trous noirs se prolongent en trous de vers, pour aboutir, en un trou blanc, en une autre région de l’espace-temps.

 Proposition 8
En vertu de l’identité du microcosme et du macrocosme, le trou noir cérébral possède lui aussi son cercle magique. Autour de ce cercle, que nous baptiserons cercle de Nosferatine, sont regroupées les données cérébrales emmagasinées dans l’inconscient durant l’existence cellulaire du cortex cérébral. Lors des instants de relâchement de la conscience, rêve, folie, hypnose, amnésie et hypermnésie, ces données cérébrales inconscientes se libèrent de l’attraction gravitationnelle de la conscience, et prennent la liberté d’envahir la perception intérieure du sujet.

Proposition 9
La connaissance universelle, de tous les lieux, et de tous les instants de l’univers, se nomme Aleph. La sphère de Schwarzschild est l’Aleph, inatteignable, en l’état actuel de notre technologie, de l’univers. Le cercle de Nosferatine est l’Aleph cérébral qui regroupe tous les instants et tous les lieux de notre mémoire.

Proposition 10
 La mort correspond à l’effondrement gravitationnel de notre conscience dans le trou noir cérébral. C’est pourquoi les sujets en état de mort apparente ont souvent raconté le moment où ils ont revu leur vie entière défiler en un instant ; ils approchaient du cercle de Nosferatine. Ceux qui l’ont dépassé ont aperçu une lumière blanche ; la sortie du trou noir, qui est un trou blanc. Sortir du cerveau humain, c’est entrer dans l’univers ; sortir de l’univers par un trou noir, c’est entrer dans un cerveau humain. Nous sommes faits d’étoiles, et les étoiles sont faites de nos pensées. Entre nous et les étoiles, entre la matière baryonique et la matière noire, entre la conscience et l’inconscience, se trouvent les Alephs, lieux-instants de la connaissance infinie et du néant, que nous appelons aussi du nom de Dieu.